Histoire de la commune
Walbach (963 habitants), est situé dans le Val Saint-Grégoire à 12 km de Colmar et km de Munster, sa superficie est de 545 ha dont 352 ha de forêts et une centaine de vignes.Son ban touche les communes de Turckheim et de Labaroche au Nord, Wihr-au-Val à l’Ouest, Wintzenheim au Sud et Zimmerbach à l’Est.
On trouve le nom de Walbach pour la première fois en l’an 1100, puis en 1222 comme étant dépendant de Wihr-au-Val. Situé au piémont des Vosges, les collines qui dominent le village donnent des vues panoramiques exceptionnelles sur toute la vallée de Munster, sur les ruines du Schwartzenbourg, du Hohlandsbourg et du Pflixbourg ainsi que sur les villes de Wintzenbeim, Turckheim et Colmar sans oublier toute la plaine d’Alsace. De nombreux sentiers balisés permettent d’agréables promenades dans les vignes et la forêt environnantes. La forêt communale de Walbach (parc naturel régional des Ballons des Vosges) est le principal revenu de la commune et le lieu privilégié de randonnées toute l’année pour touristes et citadins. Chambres d’hôtes, restaurant-caveau, camping rural, commerce local, viticulteur récoltant, PTT sont implantés au village.
Un beau château du XIVèrne siècle (exploitation agricole) ancienne propriété des Guirsberg se dresse majestueusement au milieu des prairies. Le Château de Walbach date en grande partie du XIIe siècle.
C’est une belle bâtisse à haut pignon avec des murs épais et massifs, dont les habitants actuels ont su donner une nouvelle vie au-delà d’une simple pièce de musée.
On trouvera également dans cette église un merveilleux Orgue Silbermann, Bois construit par Jean André (ou Johann Andréas) Silbermann (1712-1783) en 1771 pour les dominicaines du couvent Engelporten de Guebwiller, avec l’aide de son associé Conrad Sauer. Installés à Strasbourg, Jean-André et son père André, ont fait carrière en Alsace, dans le pays de Bade et en Suisse, où ils ont construit environ 92 instruments.Installé en 1792 dans l’église de Walbach Après la révolution, l’orgue a été mis aux enchères, comme beaucoup d’autres instruments des abbayes et couvents, et vendu le 18 décembre 1792 à Colmar, en même temps que l’orgue des clarisses d’Alspach et celui des franciscaines d’Ensisheim. Ce jour-là, l’orgue des clarisses d’Alspach fut vendu à Martin Klee et Jean-Baptiste Hueber de Katzenthal (où il fut détruit en 1945), l’orgue des franciscaines d’Ensisheim fut vendu à Joseph Nithard, maire de Soultzmatt (mais il n’arriva jamais à Soultzmatt : Nithard n’avait pas de quoi honorer son enchère), et l’orgue des dominicaines de Guebwiller à Joseph Resch de Turckheim, lequel était mandaté par la commune de Walbach.
L’orgue de Guebwiller fut mis à prix à 800 livres, renchéries par diverses personnes. Resch en propose finalement 2450 livres. Walbach acheta donc son orgue ce jour-là, et confia le déménagement à Jean Joachim Henry de Thann (on retrouve des travaux de ce facteur à Soppe-Ie-Haut et Ampfersbach-Baldersheim).Les Henry faisaient surtout de petites réparations et des déménagements. L’orgue est ainsi installé en 1792 dans l’ancienne église de Walbach, située à l’emplacement de l’actuel cimetière. À ce moment, l’orgue n’avait qu’un clavier, avec un basson trompette comme anche manuelle.
En 1840, Valentin Rinckenbach, d’Ammerschwihr, remonta l’orgue dans la nouvelle église de Walbach. En 1900, on demanda cependant à Martin et Joseph Rinckenbach de construire un orgue neuf dans le buffet Silbermann. Il est sûr que le buffet a été élargi pour contenir cet instrument. La transmission était bien sûr pneumatique et les sommiers à membranes. Les travaux de Joseph Rinckenbach en 1927, ainsi que les réparations successives d’Alfred Berger, en 1933, et de Schwenkedel, en 1954, conduisent à trouver l’orgue, d’après l’inventaire général des orgues d’Alsace paru en 1986, dans un état » lamentable, sauf le buffet « .Après la restauration de l’église, se crée, en 1985, l’association des Amis de l’Orgue de Walbach, qui ont à charge de trouver un financement de 68 602 €, et pour cela, tombolas, kermesses, feux de la Saint-Jean, concerts, vente de cartes postales, de verres et de pichets se succèdent, grâce à la générosité et à la motivation de l’ensemble de la communauté villageoise, et sous l’impulsion du comité de l’association : Antoinette Bianchi, Bernadette Ferreres, Karin Better, Michel Ansel, Daniel Better, Gérard Better, Michel Muller, Dominique Zehler, de même que Paul Hebinger, curé, Henry Bedos, maire de Walbach et Raymond Lambla, président du conseil de fabrique.
commune de Walbach.
Rénovation en plusieurs étapes…
En 1988-1989, l’orgue est entièrement reconstruit par Antoine Bois, facteur d’orgue à Orbey, avec retour à la traction mécanique et la restitution du buffet d’origine, mais sur deux claviers. Le concert inaugural est donné le 27 mai 1990 en présence de Mgr Léon Hegelé par Martin Gester (orgue), Marc Baudry (hautbois), Henri Schoch (violon) et Guy Ferber (trompette), avec un programme consacré à G.-F. Haendel, J.-S. Bach, J.-L. Krebs, G.A. Homilius et Haydn.
Il reste quelques jeux à rajouter pour enrichir l’orgue, mais il n’y a plus urgent. Après cinq années d’un travail incessant, l’essentiel était accompli et les activités de l’association se sont progressivement ralenties, avec le sentiment légitime du devoir bien accompli.
En 1997-1998, sous l’impulsion d’une équipe, dont les membres, dix-sept années plus tard n’ont, à quelques exceptions près, pas tant changé que cela, » l’association des Amis de l’orgue de Walbach » se remobilise, dans le but, à terme, de compléter définitivement l’orgue, tout en contribuant à la promotion de l’instrument et en participant à la vie musicale du village, de la vallée de Munster et des environs.
Une redécouverte de l’instrument